Retour de mission du jumelage de Chauray

Le Lundi 8 Décembre 2025

Retour de mission du jumelage de Chauray avec l’interview de C. Boisson le maire de Chauray réalisé par Willy.

La commune de Chauray est jumelée depuis 1998 avec la ville de Bassar (70000 habitants) située au centre du Togo.

Nous avons posé 4 questions à Claude Boisson, maire de Chauray et Patrice Barré référent Togo pour le jumelage après leur déplacement.

Quel était l’objectif du déplacement à Bassar, et quels enjeux avez-vous identifiés pour Chauray dans cette démarche de coopération internationale ?

L’objectif était surtout de renouer le contact parce qu'avec la Covid nous avions arrêté toute visite au Togo.
Avec Patrice et les membres de la commission Togo, nous avons considéré qu'il était utile de se rendre sur place pour reprendre contact, rencontrer tous les interlocuteurs, les nouveaux, les anciens, ceux que la nouvelle équipe de Chauray ne connaissait pas.

Quelles seront les prochaines étapes pour transformer ce déplacement en projets tangibles ?

Premièrement, nous attendons de faire la connaissance du nouveau maire, récemment élu. Le déplacement a permis de faire le constat que l'association locale du jumelage n'était peut-être pas forcément parfaitement en phase avec le maire.

La deuxième chose, c’est d'avoir une connaissance des projets que la commune de Bassar souhaite nous transmettre. Plusieurs projets ont déjà été réalisés : des latrines, des tables pour les écoles, des machines pour le maïs et pour le riz, ainsi que des éclairages publics.

La prochaine étape, c'est d'avoir communication des différents projets que les partenaires souhaitent voir engagés. A nous ensuite, avec la commission Togo, de construire un projet, d'identifier ce qui est prioritaire et surtout réalisable.  
Un autre enseignement de ce déplacement, c'est la difficulté de faire adhérer au projet nos homologues de Bassar.

Dans l’attente de la liste des projets, nous ne restons pas inactifs avec une commande pour fabriquer des tables pour les écoles.

A un moment où la notion de coopération décentralisée est un sujet récurrent dans les discussions entre jumelages, comment se structure la relation entre les villes de Chauray et Bassar ?

Ce n'est pas forcément évident car nous ne fonctionnons pas de la même manière ni à la même vitesse. Nous rencontrons des difficultés pour communiquer avec les membres du jumelage de Bassar, leur faire exprimer leurs besoins, structurer les projets.
Nous mesurons que les projets financés intégrant des équipements avec de la motorisation, posent des problèmes dans le temps car plus difficiles à entretenir : manque de moyens pour trouver et acheter les pièces, technologie trop complexe. Peut-être que parfois, il ne faut pas envoyer un matériel trop sophistiqué mais plutôt financer des équipements simples, plus faciles à entretenir.

Dernière question, quelle image marquante conservez-vous de votre déplacement ?

Avec Patrice nous avons pu noter que les équipements réalisés sont toujours en état : les latrines continuent de fonctionner, la machine à maïs et la machine à riz sont utilisées.
L'éclairage public, fonctionne, les tables d'école sont construites localement, c'est plutôt positif.

Cela reste un voyage très déroutant. On est dans un autre monde qui n'est pas le nôtre, mais où nous sommes toujours très bien accueillis.

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